Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
quatre vingt dix jours
12 juillet 2009

l'apparition des lettres

Il y a quelque chose de terrible dans la soudaine apparition des idéogrammes japonais dans un coin du dessin, comme si la présence de ces signes marquaient de façon définitive l'étendue de notre éloignement . Ici même étrangères nos langues sentent bon leur alphabet phénicien.Même sans comprendre, on peut tenter de déchiffrer, de retrouver quelques racines, à partir desquelles frayer son chemin vers le sens s'avère possible. Avec ces curieuses formes on est devant le vide. L'incommensurable distance entre nos cultures nous saute aux yeux. Que disent ils ? Le comprends tu déjà ? Ou es tu ,comme nous, encore stupéfait devant le mystère de ces graphismes compliqués ? Plus que les paysages peut être, la langue, surtout quand elle s'écrit ainsi, marque l'intensité du voyage, ce que l'on nomme si justemant le dé-paysement. C'est aussi pourquoi le "basic english"que nous balbutions tous est le pire ennemi du voyageur il s'attaque bien plus que le jet à ce qui fait l'essence du départ :le risque de ne plus rien comprendre .Sans l'ivresse de ce risque d'inintelligibilité radicale à quoi bon sortir de son trou ? Alors je me console, je répète à voix haute les patronymes que tu nous livres ou les noms de plats ou de localités comme si tenter de les prononcer nous rapprochait un peu. Tu vois, je ne me retire jamais longtemps au loin sur la grève de mes certitudes linguistiques. Allez Max : "sayonara!"
Publicité
Publicité
Commentaires
quatre vingt dix jours
Publicité
Publicité